Petite biologie cycliste : l’hydratation

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Tout cycliste s’est un jour posé cette question : « Est-ce que je m’hydrate suffisamment ? »

Qu’on se la pose ou non pour la sortie du dimanche matin n’a pas grande importance, qu’on s’hydrate bien ou mal , on reformera son niveau hydrique facilement par la suite. Le résultat sera donc le même, sans grandes conséquences sur votre organisme. Mais lors d’un grand brevet, les choses sont bien différentes. Avec les écarts de température importants (différence jour / nuit) il n’est pas forcément facile de savoir si on s’hydrate suffisamment ou non. Et quand ce n’est pas le cas, on le découvre souvent trop tard. Il y a pourtant trois indices de bon-sens très révélateurs :  odeur / couleur / quantité des urines.

  • Si l’odeur est forte, vous ne buvez pas assez, mais une certaine odeur est normale et traduit l’élimination de déchets cellulaires musculaires en cas d’efforts intenses ou d’apports alimentaires inadaptés.
  • La couleur : les urines doivent être claires et limpides, sinon il faut boire davantage.
  • La quantité : qui s’hydrate bien… pisse bien ! C’est une évidence mais il est toujours utile de le rappeler.

L’été est beau, l’été est chaud, qui dit grand brevet dans ces conditions, dit digestion pas forcément optimale, ou des bidons qui se retrouvent vite à sec, surtout entre deux cols. La tentation est alors grande de boire de l’eau pure pour ne pas être écœuré, ou pour se réhydrater rapidement dès qu’un point d’eau est enfin trouvé. Dans un cas dans l’autre, c’est une très mauvaise idée, car l’eau stagnera dans l’estomac, entraînant une sensation de lourdeur, et aggravant les problèmes de digestion. En effet, paradoxalement l’eau pure accélérera encore la déshydratation ! Je n’entre pas dans les détails médicaux, il y a plusieurs types de déshydratation, mais vous le sentirez rapidement en ayant une soif de plus en plus intense ! La solution : même si vous êtes écœuré, il faut continuer à boire votre boisson habituelle, mais vous pouvez la diluer assez largement (jusqu’à ¼ du dosage recommandé par le fabricant). Elle vous apportera encore assez d’énergie pour continuer à pédaler, et vous n’entretiendrez pas le cycle de la déshydratation. … Et finalement votre soif et votre digestion se réguleront naturellement.

Contrôler sa soif sur toute la durée d’un long brevet n’est pas forcément évident, mais avant tout, il faut boire à sa soif… et dans l’idéal toujours avant qu’elle ne survienne. Mais ne soyez pas obnubilé par l’éventualité d’une légère déshydratation : 1 à 2 % de perte du poids du corps ne serait préjudiciable ni à la santé ni aux performances. Au contraire, ces dernières seraient même légèrement stimulées, mais ne prenez pas cela comme un but à atteindre, au contraire, il faut le considérer comme une sécurité ; ne jouez pas à l’apprenti sorcier !

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