Le BRM 200 km de Longjumeau – 15 mars 2015

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Ce brevet, je l’avais déjà fait il y a trois ans. Il m’en reste le souvenir d’une fin venteuse et pluvieuse… où j’ai fini avec les mains et les pieds gelés ! Cette année, la météo s’annonce à peine plus clémente.

15 mars 2015, 4H30 du matin, réveil laborieux, idées embrumées. Ma tête est encore lourde de sommeil, comme si l’insomnie lui donnait un poids extraordinaire, comme si mon cou était subitement devenu bien trop frêle pour la supporter. Je mets le nez dehors, le petit matin est bien frais. La pluie est probable pour toute la journée, mais comme selon la météo, nous serons juste en limite de la zone pluvieuse… peut-être y réchapperons-nous… Voir, c’est pleuvoir ?

 

SAM_0027Départ rapide pour essayer de prendre la pluie de vitesse. En traversant Villejust, c’est la pagaille complète avec des voitures arrêtées n’importe où, déchargeant des vélos. Ça en fait du monde en sens inverse. Départ de cyclosportifs ou gros groupe de retardataires pour le brevet de Longjumeau ? SAM_0028Mystère ! Janvry, je me souviens de cette place trompeuse où il faut tourner à gauche sans indication, plutôt que d’aller naturellement tout droit. Cette fois-ci, contrairement à 2012, je ne manque pas d’y chuter par crevaison. Après St Arnoult en Yvelines, je fais une pause pipi de plus, le froid n’aide pas à la continence vésicale ! Un participant chevauchant une randonneuse classique en 650B me double. L’ancienne et respectable machine est emmenée à 37km/h sur le plat.SAM_0031 Un groupe encore plus rapide nous dépasse à 41km/h. Ça ne rigole pas ce matin ! Je m’accroche un temps aux fusées… puis les laisse partir devant. Elles sont trop pressées… et moi j’ai le temps ! Je continue à allure plus raisonnable. Même si je ne suis parti que pour 200km, je ne veux pas le payer plus tard… On ne sait jamais, il faut dire que je n’ai pas fait grand-chose ce début d’année. Et de toute façon nous sommes très tôt dans la saison, SAM_0038alors autant se montrer raisonnable ! Le très léger brouillard subsiste sur fond de ciel toujours plombé, la pluie n’est pas bien loin, mais l’air reste sec. Dans Auneau, la direction à suivre n’est pas vraiment claire, mes souvenirs non plus. Je me dirige donc à l’instinct… et m’en sors sans problème. Je suis rejoint par un groupe à quelques kilomètres de Béville le Comte, au moins je n’aurai pas à chercher le lieu de pointage… qui était évident ! Fin d’une première étape plate et sans difficulté.

SAM_0040aLa température ne monte pas, toujours 5°C. L’église pointue de Bailleau-sous-Gallardon attire mon attention, et fait resurgir de vieux souvenirs. En sortant de Maintenon, les panneaux superposés « maison de retraite » et « cimetière » me font sourire, l’une mène souvent à l’autre, c’est un fait, mais quel mauvais goût ! Ils auraient pu au moins être espacés l’un de l’autre, au lieu d’être accolés d’une manière paraissant cynique et vulgaire. Nogent le Roi est toujours aussi agréable avec sa vieille ville médiévale.SAM_0047a En arrivant dans Mézières en Drouais, la base nautique prend comme des airs de vacances, avec toutes ces voiles déployées sur le lac, égayant le gris foncé des nuages. Étrange que le temps toujours menaçant ne décourage personne. Fin de matinée, une bonne moitié est déjà faite, trouver le lieu de pointage de Chérisy ne pose pas de difficulté. Encore une étape plate et agréable, malgré le petit vent.

Je quitte Chérisy par deux ou trois bosses qui donnent enfin du relief au parcours. L’air se fait plus humide, mais toujours pas de pluie à l’horizon. En traversant Maulette la visibilité est bonne, mais le salopard n’en a rien à faire.SAM_0059 Je manque de me faire écraser par un abruti en bagnole, ignorant délibérément son cédez-le-passage. J’ai juste le temps de l’apercevoir débouler du coin de l’œil et de viser par réflexe le côté gauche de la chaussée, où le chauffard me frôlera quand même avant de s’éloigner aussi vite qu’il a jailli, sans même avoir ralenti un instant. J’ai toujours eu du mal à comprendre les crétins irresponsables, leur inconscience totale, et leurs motivations à vouloir tuer les autres. Comment peut-on à ce point n’avoir aucune conscience des conséquences de ses actes ? Ces dernières années nous touchons vraiment le fond ! J’en ai les jambes coupées, je me traîne sur la route sans énergie, il me faudra un très long moment pour retrouver mon rythme de croisière. Dans ces conditions, la petite montée de Gabanseuil me semble difficile, la petite bosse en sortie de St Léger en Yvelines aussi. SAM_0070Le ciel s’éclaircit momentanément, mais le temps redeviendra vite menaçant. En milieu d’après-midi, j’arrive à La Celle les Bordes. Cette fois-ci, il n’y a pas beaucoup de participants au pointage. Les cyclistes ont eu le temps de se disperser au fil des kilomètres. Il ne reste même pas 40km, je repars rapidement en espérant échapper à la pluie.

SAM_0074aBullion est un joli village que je quitte par une petite montée. À Limours, je dois rater quelque chose. Je ne trouve pas le bon chemin, alors je continue sur la D988. La côte est longue, assez cassante, mais la route me paraît familière. J’en suis finalement quitte pour un petit détour pour rejoindre Roussigny, mais rien de grave, je ne suis pas à quelques kilomètres près. Je suis alors rejoint par un petit groupe avec lequel je ferai les 20 derniers kilomètres. Nous rejoindrons Longjumeau ensemble… ce qui me facilitera les choses, car j’ai toujours été incapable de rejoindre l’arrivée simplement ! SAM_0079Janvry, nous repassons en sens inverse par le chemin emprunté au matin. En passant par Le Déluge, comme pour faire mentir le nom du lieu-dit, le temps reste sec, et le restera jusqu’à la fin du brevet. Néanmoins, on sent bien que l’humidité n’est pas bien loin. La montée de La Folie-Bessin, en belle descente au matin, n’est finalement pas si terrible dans ce sens. Dans des brevets bien plus longs, avec la fatigue, elle m’a parfois semblé plus difficile ! Plus que 10km et la boucle sera bouclée !

 

Pour en savoir plus :
le parcours ICI
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